Dans le cadre de la mobilisation du mardi 3 octobre pour obtenir enfin un véritable statut pour les AESH, deux délégué.e.s de la FSU ont été reçu.e.s en audience à l’inspection académique avec une autre organisation avant un rassemblement à 17 h 00 devant la DSDEN.



En introduction, la FSU rappelle qu’il s’agit là d’une énième journée de mobilisation des AESH et pour les AESH pour attirer une fois encore l’attention sur ces personnels précaires (en termes de salaire bien sûr mais aussi de statut, de conditions de travail, de considération,…), pourtant indispensables dans une Ecole inclusive qui continue de se déployer sans les moyens suffisants…

La FSU s’inquiète du projet de fusion des corps d’AESH et d’AED en un corps unique d’ARE (Accompagnant à la Réussite Educative) qui rendrait ces personnels taillables et corvéables à merci… ou comment la flexibilité entre dans l’Education Nationale !

La FSU demande que tous les AESH puissent bénéficier d’un temps complet, d’un statut de cadre B, avec un salaire décent.
Si elle adhère au principe, à la philosophie de l’école inclusive – qui permet à tous les enfants d’être accueillis dans l’Ecole de la République – elle exige cependant que les moyens nécessaires lui soient accordés (en termes de personnels formés, de concertation,…), dans une Ecole en général qui serait, elle aussi, un peu mieux traitée…

Point sur le département

548 AESH + 11 postes cette année selon l’administration.
Sur un temps très court, de nouveaux personnels sont recrutés.
La secrétaire générale évoque les anciens AVS « emplois aidés » : désormais, avec les AESH, c’est en route pour que le statut s’améliore selon elle (ce que conteste la FSU et la réalité de ce que vivent toujours actuellement ces personnels précaires).
La prime de pouvoir d’achat sera versée en octobre.
L’indice sera revalorisé en janvier.
Le ministre parle d’un recrutement à plein temps 39 h.
Mais cette présentation idyllique est vite démentie par les faits et nos remontées de terrain.
Sur certains secteurs, il manque une demi-douzaine d’équivalents temps plein pour accompagner des élèves (dont certains avec des comportements perturbateurs ou des troubles du spectre autistiques…).

Une AESH témoigne qu’elle est toujours à 19 h 35 hebdomadaires !
Pourquoi ne donne-t-on pas les 24 h 00 ?

Après quelques généralités sur l’école inclusive, la prise en charge d’un enfant, l’articulation entre l’enseignant et l’AESH, la DASEN reconnaît avoir conscience que le métier est difficile et insuffisamment rémunéré malgré ces légères avancées récentes selon elle.

Si l’école n’est pas en mesure d’office d’avoir un temps plein, le PIAL reste sur une quotité de 19 h 35 selon l’administration. Le passage à 24 heures est en cours selon la SG. Mais c’est le besoin des PIAL qui décide si on augmente ou pas. Les différences de traitement d’un PIAL à l’autre, renforcent la conviction de la FSU qu’il faut les supprimer.

Les organisations syndicales dénoncent une instabilité qui n’est pas possible.
La FSU demande, dans un premier temps, un temps plein pour tous.
Elle donne des exemples où cela a été validé et a permis de « mieux »accompagner les enfants.

Des personnes en travaillant sont donc payées 700 €. Un prime de 500 € bruts annoncée pour octobre par le Ministre : c’est insuffisant.
La FSU indique des situations dans des zones denses urbaines où c’est déjà compliqué alors dans le rural isolé… L’essence, le gazoil… c’est impensable ! Maman de 4 enfants par exemple…

Le statut implique la légitimité : le cdi ne donne toujours pas l’impression d’être considéré.

Quant à la fusion des deux missions Aed et AESH : pas de réponse, des discussions ministérielles mais pas de directives.
La difficulté des emplois du temps est relevée par l’administration elle même : il faut faire dans la dentelle… Des compléments de service pour l’aide au travail personnel sont-ils envisageables ?

La FSU rétorque qu’être AESH est un vrai métier et que les personnels ne sont pas là pour aller faire des heures de surveillance de cantine pour arrondir leurs fins de mois…

La FSU fait remonter des besoins connus depuis juin mais pas pourvus.
Des recrutements depuis juillet mais tous ne sont pas validés selon la SG.
Quelques unités restantes, quelques ETP.

La FSU indique qu’il n’y a aucun moyen de remplacement, ce que confirme la SG.

Qu’est-ce qui fait que ça ne se débloque pas ? L’inspectrice académique admet que ce sont des choix budgétaires. (On tombe des nues…).

Justement, une journée de grève et de manifestations est prévue au niveau européen contre les politiques d’austérité vendredi 13 octobre. Nous appelons donc l’ensemble des personnels à se mobiliser à cette date.