Le 2 juin 2023 un comité de suivi au plan à l’égalité professionnelle a eu lieu au rectorat de Reims et la F.S.U. y a participé. Cette réunion avait pour objet de faire le bilan d’un plan dont la rédaction a été initiée en 2022 et finalisée en 2023… Autant dire que les actions sont restées extrêmement limitées. La F.S.U. est donc intervenue longuement pour demander à accélérer la dynamique initiée et à avoir des ambitions à la hauteur des enjeux pour l’écriture du nouveau plan qu’il va falloir rédiger pour 2024-2026.
La F.S.U. a d’abord demandé l’établissement dès le début de l’année scolaire 2023-2024 d’un calendrier qui respecte les principes fixés par le plan, réclamant aussi davantage de transparence sur la fréquence et la nature des comités réunis en matière d’égalité professionnelle et de lutte contre les discriminations. Par ailleurs, nous avons réaffirmé le besoin de moyens spécifiques destinés à la mission de la référente académique et aux référentes départementales. La référente nous répète que le ministère n’a prévu aucun moyen…
Concernant les données recueillies constatant les inégalités dans le Rapport Social Unique, la F.S.U. a souligné la nécessité de produire des analyses financées par exemple par le Fond à l’Egalité Professionnelle, afin d’agir sur les causes et de déterminer des actions pour y remédier.
Des actions menées aux dates clés du 25 novembre (journée de lutte contre les violences faites aux femmes) et du 8 mars (journée internationale de lutte pour les droits des femmes) ont été présentées. La F.S.U. a souligné leur mérite d’exister, mais son incompréhension quant à leur portée limitée puisque réduite à un mail ou à l’enceinte du seul rectorat, là où la masse des personnels se concentre dans les E.P.L.E. D’autres mails pourraient être envoyés aux dates clés en plus de la rentrée, mais aussi et surtout des moyens pour les établissements afin que des collègues puissent s’emparer de ces questions. Pour une visibilité accrue des problématiques, La F.S.U. propose un ajout dans la pochette de rentrée en format papier d’informations sur les dispositifs mis en place, ainsi que la présence d’affichages dans les salles des professeurs, les salles de repos. Enfin un affichage spécifique aux Violences Sexistes et Sexuelles sur les portes intérieures des toilettes est suggéré, notamment pour communiquer plus efficacement sur l’adresse du dispositif de signalement nouvellement mis en place.
En terme de formation, l’impact extrêmement limité- quelques cadres supérieurs, les référentes et les écoutantes du dispositif de signalement- est souligné et la nécessité de préciser la part des personnels formés chaque année ainsi qu’un calendrier de formation sont requis. Les représentantes de l’administration conviennent que la formation doit être plus descendante et qu’elle gagnera à s’inspirer des actions élaborées pour l’égalité filles garçons.
Concernant le volet des rémunérations, La F.S.U. réaffirme le rejet du pacte et dénonce les inégalités inacceptables qu’il va creuser entre les femmes et les hommes, puisque les Heures supplémentaires sont connues comme étant des niches d’inégalités.
Quant au volet du bilan concernant les conditions de travail, la F.S.U. prévient que le télétravail doit être appréhendé avec précaution dans la mesure où il met à mal la distinction entre vie personnelle et vie professionnelle, comme l’a montré le confinement. Le télétravail n’est pas forcément une libération. L’administration assure qu’un bilan sera présenté en Formation Spécialisée avec un point de vigilance sur la déconnexion.
Les organisations syndicales attirent toutes l’attention sur l’accessibilité aux informations sur le site académique. Mme Avigliano les informe de la tenue d’un Groupe de Travail en comité restreint spécifique à la communication sur ces problématiques avec les services du rectorat pour entendre leurs contraintes.
Chaque organisation syndicale s’exprime à son tour.
La représentante du SGEN attire l’attention sur la question des droits LGBTI qui n’a pas été traitée pour le moment et sur leur nécessaire prise en compte dans les travaux à venir.
La représentante de la CGT Educ’action insiste sur la nécessité de prévoir un bilan sur l’impact du pacte avec des données genrées. L’administration évoque des difficultés techniques, mais prendra en compte la demande.
Le représentant du SNALC s’interroge sur le rôle des écoutantes du dispositif mis en place dans l’académie. Mme Avigliano répond en soulignant qu’elles ne font que recueillir les témoignages en orientant vers les partenaires internes et externes, comme France Victimes qui a une antenne dans chaque département ou le réseau PASS de la MGEN. Un guide académique pour les victimes est en cours d’élaboration. Les suites administratives données sont ensuite décidées par une commission. Il finit enfin par une intervention sur la partie du bilan concernant le handicap, proposant d’interroger les collègues en RQTH de l’académie concernant l’aide dont ils bénéficient et des problèmes rencontrés. Mme Bernaert précise que les RH de proximité vont voir les agents qui ont un aménagement lourd sur site et font leurs remontées à la chargée du handicap. Certains agents ne souhaitent pas forcément qu’on vienne les voir sur leur lieu de travail. Il n’y a pas les moyens de le faire pour ceux qui n’ont pas d’aménagement lourd : la campagne des allègements de service a dû sans doute ne pas être satisfaisant pour certains agents. Les supports ne sont pas extensibles.
Des objectifs pour terminer l’année 2023 sont évoqués par la référente académique :
• Déployer la formation faite au rectorat le 8 mars dans les DSDEN ;
• Finaliser le guide des victimes et le diffuser avec les affiches à la rentrée avec la communication ;
• Elaborer un guide de la parentalité qui précisera les mesures possibles dans les situations de grossesse ;
• Se préparer à l’arrivée du plan national handicap avec un travail au niveau académique.
Mme Avigliano, la référente finit en évoquant l’audit en cours par un cabinet spécialisé pour obtenir la labellisation AFNOR du ministère de L’Education Nationale. Rennes, Strasbourg et Créteil sont les académies pilotes qui l’ont obtenue. 4 académies supplémentaires vont être concernées à en 2023 et toutes les académies, dont la nôtre, seront concernées à échéance 2025.